Robert HARRIS, Fatherland

Publié le par Schneeweiss

« Vivre sa vie dans l’ignorance du passé, du monde, de soi-même. Et, comme c’est facile ! On se contente de cheminer, jour après jour, dans les sentiers que d’autres ont tracés pour vous, sans jamais lever la tête, enveloppé de leur logique, des langes au linceul. »



Et si l'Allemagne nazie avait gagné la guerre ? C'est la réécriture de cette page de l'histoire mondiale qui est proposée dans Fatherland.
Enquêtant sur les meurtres de dirigeants nazis, l'inspecteur March va découvrir que le gouvernement cache à l'ensemble de ses citoyens une inacceptable vérite. Comment mettre ses con-citoyens au courant avant que la Gestapo ne se saisisse de l'affaire ?

Ma note :
L'épouventable vérité.
Encore une belle découverte. Un thème qui choque, une histoire qui bouleverse. A cette uchronie bien ficelée se mêle une enquête policière détonnante. La tension est constante jusqu'à la fin du roman. Les découvertes et les obstacles s'enchaînent.


Ce qui m'a plu...
* Un monde cohérent et bipolaire : une guerre froide entre le Grand Reich et les Etats-Unis ; des descriptions colossales de Berlin, la plus grande ville du monde. Rien n'est tiré par les cheveux, tout semble plausible.
* La paranoïa constemment présente dans le roman : une rivalité entre deux enquêteurs (March et Globocnik), la méfiance est permanente et la manipulation bien présente. Au fil des pages, on a l'impression que rien n'est stable et tout peut basculer à n'importe quel moment.
* Une réflexion sur l'histoire... Cacher un élément aussi important de la guerre fait encore plus réfléchir le lecteur à ce sujet. Le secret historique se dévoile au fil des pages, il devient de plus en plus étouffant tant pour le lecteur que pour le personnage principal... L'auteur mêle également au récit des extraits de documents historiques authentiques.

Publié dans Romans policiers

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